Dans le prolongement de sa production à coulures d’émail, Jean Besnard façonna vers 1925 des pièces multicolores. Le décor de ces vases arlequins que nous présentons associe au moins trois émaux de couleur différente en des agencements de composition régulière. Il en est ainsi pour ces 2 vases intégralement émaillés de spirales parallèles reposant sur un trépied en fer forgé.
L’usage des trépieds remonte à l’Antiquité.
Les trépieds jouaient un rôle important dans les rituels religieux grecs, romains et égyptiens. Ils étaient souvent employés comme supports à des récipients d’offrandes ou des brûleurs d’encens. Certains trépieds étaient considérés comme des objets sacrés et étaient réservés aux sanctuaires ou aux temples.
Dans les habitations ils soutenaient des chaudrons ou des grils et permettaient de placer les récipients au-dessus du feu pour cuire les aliments.
Enfin, certains trépieds étaient fabriqués en bronze ornés de motifs complexes et de sculptures et étaient destinés à un usage décoratif chez les riches romains.
Au fil du temps le trépied a perdu son aspect principalement fonctionnel pour devenir un élément décoratif.
Il en est ainsi notamment au 19ème siècle des fameuses réalisations de Ferdinand Levillain.
Le principe du vase sur trépied sera repris au 20ème siècle par de nombreux artistes tels que Jean Dunand, Claudius Linossier ou encore Marc du Plantier et ce dans divers matériaux.