Exposition du jeudi 16 novembre au samedi 23 décembre 2023
Galerie Alexandre Biaggi 14, rue de Seine – 75006 Paris
Ci-dessus de gauche à droite :
LAMPES « DONJON I » / « DONJON II » / « DONJON III » / « DONJON I »
Aluminium poli et peint
45 x 24 x 14 cm / 55 x 38 x 25 cm / 45 x 34 x 24 cm / 45 x 24 x 14 cm
C’est par l’intermédiaire d’amis communs que j’ai rencontré Pierre Saalburg.
Il m’a reçu dans son appartement, près de l’hotel des ventes de Drouot, appartement qu’il avait agencé et dont il avait dessiné les meubles.
J’ai été tout de suite séduit par l’atmosphère de ce lieu : Calme, serein, et propice à la réflection.
Il y avait là un sentiment de fluidité, de légèreté, qui m’a touché. J’ai aussi trouvé que les meubles qui habitaient ce lieu ne ressemblaient à aucun autre.
Tous avaient été créés après une réflexion très personnelle sur leur volume dans l’espace et dessinés avec une grande rigueur alliée toutefois à une fantaisie salutaire.
J’ai donc proposé très vite à Pierre une exposition.
Celle-ci est aussi le fruit de longues discussions entre Pierre et moi sur les arts dits décoratifs et sur l’architecture. Je n’ai pas été surpris d’apprendre que son travail d’architecte s’est souvent porté sur des lieux religieux.
J’ai ainsi mieux compris son exigence du détail mais aussi le soin apporté à la construction des meubles et la recherche d’artisans de qualité pour leur fabrication.
Je suis très heureux de vous présenter aujourd’hui le travail de Pierre Saalburg.
ALEXANDRE BIAGGI
Les créations de Pierre Saalburg sont désormais en vente à la galerie Alexandre Biaggi.
Ci-dessus de gauche à droite :
TABLE D’APPOINT « COLLECTIONNEUR » / SELLETTE « COLLECTIONNEUR »
Aluminium plié et poli, acier peint
75 x 88 x 38 cm / 86 x 46 x 42 cm
PIERRE SAALBURG
Pierre Saalburg expose pour la première fois onze meubles, quatre lampes ou objets lumineux à partir du 16 novembre chez Alexandre Biaggi, 14 rue de Seine.
Un galeriste qui aime le risque et sait reconnaître le talent lorsqu’il le croise.
Passionné d’architecture depuis son plus jeune âge, Pierre Saalburg en fait tout naturellement son métier (diplômé en architecture de l’Architectural Association à Londres et de l’East London School of Architecture en 1999).
Il fonde avec sa femme Anki Linde sa propre agence, LSL Architects en 2006, à Paris. Maisons, bureaux, restaurants, les projets se déploient à l’international.
Une ligne directrice, la sobriété sans tomber dans le minimalisme. Une autre, la recherche de l’équilibre, aller à l’essentiel, éliminer tout superflu.
« Rien à retrancher, rien à rajouter »
Cette démarche quasi obsessionnelle pointe une extrême rigueur intellectuelle et une grande sensibilité. Elle prend racine dans la fascination qu’éprouve Pierre Saalburg pour l’architecture monastique.
Il est l’auteur de deux mémoires, l’un sur l’architecture bénédictine, l’autre consacré à l’architecture cistercienne. Mieux, il a travaillé pendant six ans, en tant que chef de projet pour l’agence John Pawson, à l’élaboration de la première campagne de travaux du monastère cistercien de Novy Dvur, en République Tchèque (construction d’une église, d’un cloître, restauration des bâtiments existants).
« Une architecture où le défaut et l’accumulation dans le temps sont hors sujet »
Maintenant, intéressons-nous au travail de Pierre Saalburg sur le mobilier et les luminaires entamé à partir de 2011. Il s’inscrit dans le prolongement d’une longue réflexion sur le « less is more » cher à Mies van der Rohe.
Les correspondances entre l’univers architectural de Pierre Saalburg, qui repose sur la simplification et la pureté, et la conception de ses créations s’imposent, développant une oeuvre très contemporaine. Le dessin, dépouillé, travaille la forme jusqu’à l’os.
L’absence de fioritures révèle des subtilités sous-jacentes.
LUTRIN « COLLECTIONNEUR »
Aluminium cintré et poli, acier peint
122 x 59 x 45 cm
Ainsi le tryptique composé d’un miroir central en feuilles d’étain qui peut être encadré de deux appliques formant alors un ensemble de plus de deux mètres de long.
Dans ce meuble ornemental, le miroir à facettes, fragment d’architecture, s’inspire des ouvertures de l’abside de l’Abbaye du Thoronet qui diffusent la lumière avec des intensités différentes et reprend le thème du miroir comme fenêtre, comme on le voit dans la Galerie des glaces à Versailles.
Ainsi cette table dont le plateau se compose de 200 000 perles monochromes (500 heures de travail). Lorsque la lumière se promène dessus, se produit une irisation d’où surgit un dessin, comme s’il remontait du fond de l’eau.
Les deux cabinets en laque blanche, l’un vertical, l’autre horizontal, dressés sur leur pied unique affirment cette présence monumentale qu’ont certains meubles du XVIIIe, structurant l’espace sans l’envahir. La découpe subtile des portes une fois ouvertes met l’accent sur l’importance qu’accorde Pierre Saalburg aux détails et aux finitions.
Trois tables d’appoint au piètement en acier peint, au plateau en aluminium poli mat font songer à des lutrins, posés sur des pieds d’échassiers. On peut aussi remarquer trois types de piètements différents qui génèrent des meubles spécifiques aux fonctions différentes.
Les lampes-sculptures de 45cm de haut en aluminium plié, cintré, poli à l’intérieur et peintes en noir sur le dehors projettent des formes au plafond. L’une d’elle, une colonne de 2m05 ressemble à un gratte-ciel en modèle réduit. Détail insolite, leur base où s’inscrivent des escaliers miniatures qui s’envolent vers où ?
Là se pose la question de la dimension poétique et spirituelle du travail de Pierre Saalburg, toutes renvoient à sa vocation première, l’architecture.
Pierre Saalburg qui se réclame de l’univers monastique, mais aussi de sa passion pour le graphisme du célèbre affichiste A.M. Cassandre comme de ses promenades à l’hôtel Drouot navigue avec aisance entre différents univers d’où se dégagent les lignes porteuses d’un style puissant qui s’adapte aisément à tout type de décor.
Rarement a-t-on approché dans le monde de la création contemporaine un travail aussi personnel et aussi abouti.
ALEXANDRA D’ARNOUX
DRESSOIR « ONDE »
Bois laqué, placage de meurisier, verni au tampon
135 x 194 x 55 cm
CABINET DE COLLECTIONNEUR « ONDE »
Bois laqué, platine en aluminium, placage de meurisier, verni au tampon
253 x 126 x 44 cm
FAUTEUIL « MJFO »
Noyer massif laqué, tissu, verni au tampon
81 x 72 x 80 cm
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TABLE « MJFO »
Noyer massif laqué, plateau en broderie de perles, verni au tampon
74 x 100 x 58 cm
BANQUETTE « MJFO »
Noyer massif laqué, tissu, verni au tampon
41 x 131 x 43 cm
LAMPADAIRE « DONJON »
Aluminium poli et peint
205 x 25 x 34 cm